Quel est le rapport entre l’investiture de Trump et un projet de coopérative technique de rénovation écologique à Marseille ?
A priori, aucun lien direct bien sûr mais la présence dans la même question de « Trump » et d’« écologique » est évidemment une première piste de réponse, sous forme d’oxymore.
Disons-le, être écolo en 2025 c’est être prédisposé à la déprime pour ne pas dire à la dépression. Et voilà qu’en commençant à écrire ce texte, j’entends dire que le 20 janvier serait le jour le plus déprimant de l’année, le blue monday. Bon choix de date pour ton investiture, Donald.
Mieux vaudrait être capitaliste à tendance plus ou moins fasciste pour voir l’avenir proche de manière radieuse et pleine d’opportunités.
Mais avec des lunettes à sensibilité environnementale mais aussi sociale et démocratique, le regard sur l’évolution actuelle des grandes puissances mondiales ne pousse pas à l’optimisme. Globalement la tendance est foireuse.
Tandis que le changement climatique, les limites planétaires, et leurs conséquences sur le vivant, l’humain compris, nécessitent une prise en compte et une approche à l’échelle mondiale, les discours les plus porteurs actuellement sont ceux qui donnent la priorité absolue à l’échelle nationale. Le pays et son économie avant tout.
Alors, comment éviter la dépression ?
En changeant de focale. En regardant ce qu’il se passe sur le plan local.
« Penser global, agir local » dit le philosophe Edgar Morin.
Cela tombe bien, à Marseille et alentours, il y a plein d’initiatives qui sont des bouffées d’oxygène et d’espoir.
Des graines de résistance et de solutions.
Le projet de coopérative technique de rénovation écologique : linkedin.com/posts/thomas-fillault-b9996421
Une coopérative déjà existante de transport de marchandises par voilier en Méditerranée : bourlingueetpacotille.com
Une jeune entreprise qui récupère les canots de sauvetages hors d’usage pour en faire des sacs et des trousses : canal16_lab/
L’association et fondation Capôvert qui renouvelle son partenariat avec le campus de Marseille de l’Ecole Supérieure des Professions Immobilières pour que ses étudiant.e.s de 3e année intègrent l’environnement dans l’immobilier à travers un Challenge « Habitat durable ».
L’association Ecobatissons qui est rejointe par de plus en plus d’adhérent.e.s des métiers de l’acte d’éco-bâtir, preuve qu’une filière se développe et se structure.
Et pour Vue sur Vert, la ferme intention de continuer le plus possible à accompagner des client.e.s et des projets qui visent une forte qualité environnementale et architecturale.
Il n’est donc pas incongru de terminer ce texte par des vœux teintés d’optimisme et de souhaiter à celles et ceux qui auront pris le temps de le lire de voir en 2025 une année qui donne toute sa place aux initiatives locales positives.
Global foireux mais local heureux !