Et pour Vue sur Vert la rentrée de septembre s’accompagne d’une grande nouveauté, une installation dans un lieu idoine.
Idoine rime avec iguane.
Et dans ce lieu on s’attend à en voir surgir un à tout instant dans la végétation luxuriante du jardin.
Mais pas d’iguane ici, du moins pas de répertorié, plutôt des architectes, urbanistes, paysagistes, architectes d’intérieur, ingénieurs, photographes, concepteurs lumière, illustrateurs…
Et désormais Vue sur Vert et son activité immobilière à visée écologique.
Ma petite entreprise s’installe avec joie dans cet écosystème professionnel qui l’accueille et qui a donc la grande qualité aussi d’offrir beaucoup de verdure au regard. Des pins, des platanes, des bambous et de nombreuses autres espèces d’arbres et d’arbustes se partagent le grand jardin qui relie les bureaux entre eux.
Ce lieu c’est la manufacture WA, située au cœur du 5e arrondissement de Marseille, au 10 rue Virgile Marron,s et c’est là que j’aurai désormais le plaisir de travailler, en parallèle de mes enseignements à l’ESPI (pour une dernière année scolaire), et le plaisir peut-être aussi de vous y accueillir pour un projet avec Vue sur Vert.
Porté par Modus Ædificandi et Procivis Provence et conçu par les architectes marseillais EGR et CALMA, L’Immeuble Idéal est un projet de construction dans le 5e arrondissement de Marseille qui initie une autre manière de vivre en habitat collectif.
Avec une salle, un jardin, un local vélo et toit-terrasse communs, l’Immeuble Idéal permet de combiner des logements individuels avec des espaces partagés et dans un bâtiment pensé pour être modulable.
Chaque logement se décline en plusieurs configurations, du T2 au T5 en simplex, duplex ou triplex, qui sont personnalisables : aménagements intérieurs, distribution des espaces et finitions peuvent être adaptés, avec la possibilité d’agrandir ou de réduire les surfaces dans le temps.
Conçu selon les principes du bioclimatisme, l’Immeuble Idéalfavorisera le bien-être et la performance énergétique, avec une orientation nord-sud et traversées assurant une ventilation naturelle, de grandes baies vitrées pour un maximum de lumière naturelle, des terrasses filantes qui protègent du soleil en été et laissent entrer sa chaleur en hiver, et un jardin central planté en pleine terre pour rafraîchir l’air et réguler la température naturellement.
L’ensemble du projet est proposé en Bail Réel Solidaire (BRS), un dispositif permettant d’acheter son logement 20 à 30 % moins cher que le prix du marché grâce à la dissociation du terrain et du bâti. Le bâti et ses logements appartiennent aux copropriétaires et le terrain est loué à un Organisme Foncier Solidaire pour une redevance modeste. En contrepartie, les habitant.e.s doivent en faire leur résidence principale et respecter des plafonds de ressources. En cas de revente, le prix est plafonné pour maintenir l’accessibilité.
Les acquéreurs peuvent également bénéficier du Prêt à Taux Zéro, sous conditions de ressources et de primo-accession. Ce prêt peut financer jusqu’à 50 % du prix du logement (hors terrain), est cumulable avec un prêt principal et permet de réduire fortement le coût d’acquisition grâce à un remboursement différé sans intérêts.
Plus d’informations sur le projet de l’Immeuble Idéal : 06 98 70 64 67
Jeudi 15 mai à à Cité Fab (Marseille), lors d’une nouvelle session des AIOLI, les Agents Immobiliers Ouvertement Ludiques et Informatifs :
Claire a trouvé une solution d’aménagement intérieur pour cacher des gaines et une unité intérieure de clim qui n’étaient pas prévus initialement là sur les plans de son appartement acheté en VEFA.
Jonathan a permis à des chantiers de tenir debout — littéralement — là où l’auto-réhabilitation (quand les habitant.e.s font tout ou partie eux-mêmes) et les termites menaçaient de tout faire tomber.
L’électricien de Stefan a fait une découverte quasi-archéologique sous le carrelage moche de sa maison en rénovation et Stefan a maintenant un carrelage impeccable sans aucun matériau neuf.
Stéphane a eu des sueurs froides en étant envoyé sur une mission-chantier quasi-impossible mais dont le bâtiment a fini par voir le jour.
Caroline arrive au bout de la construction de sa maison démonstrative en ossature bois et revêtement extérieur en liège, et commence à ressentir tout le bénéfice d’une maison bioclimatique et biosourcée en termes de confort et d’économies.
Et Jérôme nous a emmenés sur l’échafaudage du chantier de rénovation de l’église des Réformés pour y découvrir les gargouilles et les vues imprenables sur la Marseille environnante.
1001 histoires et photos de chantiers bien réelles, tour à tour émouvantes, poétiques et riches d’expériences.
Prenez un joli pavillon palois des années 30 classé « édifice intéressant » mais aussi classé « G » en étiquette énergétique, soit la pire note.
Rajoutez une bonne vieille chaudière gaz et une hausse du prix de l’énergie.
Complétez le tout avec des propriétaires inquiets de l’état de la planète avant l’état de leur portefeuille et prêts à améliorer leur habitat.
Et vous obtenez les ingrédients parfaits pour la réalisation d’une rénovation globale !
Mais pour faire les bons choix de travaux, il faut deux ingrédients supplémentaires : un audit énergétique et un professionnel capable de le nuancer.
J’ai eu la chance d’assister à la restitution de l’audit que Bertrand Ottmer, architecte passionné de confort et de sobriété, basé à Pau, a réalisé pour Pascal, son client.
L’exercice n’a pas consisté seulement à expliquer à Pascal ce que l’audit dit de sa maison et de ce qu’il devrait y faire pour l’améliorer – sur le papier le logiciel énergétique a tendance à promettre monts et merveilles – mais à interpréter au mieux les données de l’audit pour faire les bons choix de travaux.
Faut-il isoler toute l’enveloppe de la maison ou uniquement les parois les plus exposées aux déperditions ?
Faut-il à tout prix se baser sur les quelques jours de l’année où la température passe en dessous de 0°C pour choisir son système de chauffage ?
Quelles aides et quels professionnels solliciter en fonction des travaux envisagés ?
Seul face à l’audit, Pascal serait noyé dans un océan de questions techniques et financières.
Avec l’interprétation pédagogique de Bertrand, Pascal y voit plus clair, commence à imaginer sa maison rénovée et le confort douillet qu’elle pourrait lui procurer.
Je comprends alors que j’assiste à quelque chose qu’aucun logiciel ou intelligence artificielle ne peut remplacer : Bertrand a aidé Pascal à passer de l’audit à la réalité.
Et en attendant que Pascal se lance dans les grands travaux, nous l’avons aidé à faire un écogeste préconisé dans l’audit : baisser la température du ballon d’eau chaude à proximité des 60 degrés qui évitent la surconsommation des 70 degrés « sortie d’usine ». Une action simple sur le papier et autrement plus complexe à réaliser :
– couper l’alimentation électrique du ballon,
– dévisser le capot inférieur,
– trouver le thermostat (constater que le fabricant semble avoir tout fait pour le rendre inaccessible…) et le baisser,
– remonter le tout en faisant attention de ne pas abimer capteurs et autres fils à nu.
Pas si simple, mais un geste de sobriété comme l’on devrait pourtant tous en faire avant de parler de rénovation énergétique !
NB : il existait jusqu’à maintenant deux types d’audits énergétiques : le règlementaire et l’incitatif, mais ils fusionnent au 1er avril, plus précisément l’incitatif disparaît au profit du réglementaire. Voir l’arrêté : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000048107749
La soirée des Agents Immobiliers Ouvertement Ludiques et Informatifs, les AIOLI, du 17 janvier au Café conception (Marseille) était consacrée aux matériaux biosourcés qui bataillent pour se faire une place face à l’hégémonie des matériaux à bases minérales et pétrolière. Les intervenant.e.s étaient : Meriem Bouaziz et Sabah Rouibah, Professeures du Lycée Diderot, Alice Mortamet, architecte constructrice, et Emmanuel Stern, anthropologue constructeur, et Jean-François Doucet, vendeur de matériaux écologiques (société Ma Terre Bio). Benoît Guillaume, illustrateur*, en a fait un compte-rendu dessiné que voici :
Situé sur le versant nord du grand Luberon, le domaine de Regain, cette ancienne ferme semi-troglodyte qui fut une fameuse auberge de jeunesse au XXe siècle, est réhabilitée pas à pas avec une sensibilité écologique par deux nouveaux amoureux du territoire pour en faire à la fois leur habitation, un lieu d’accueil et d’hébergement, et un lieu ouvert vers l’extérieur.
Un domaine en triptyque, voici comment on pourrait définir le domaine de Regain, situé sur la Commune de Saignon, au-dessus d’Apt, sur ce Plateau des Claparèdes qui alterne chênaies et champs de lavandes au pied d’une imposante masse feuillue, le grand Luberon.
Un domaine en triptyque du fait de la topographie des lieux, car le site de 14 hectares est traversé par un cours d’eau, l’Aigue-Brun, qui, au fil du temps, a creusé son vallon entre les masses rocheuses affleurant par endroit parmi le couvert végétal. Un pan de plateau au nord, le vallon et un deuxième pan de plateau au sud.
On arrive sur le Domaine par le pan nord, où des ânes assurent nonchalamment le débroussaillage. On cherche le bâti principal en cherchant ses habitants et ce faisant on marche inexorablement vers le vallon, car c’est dans la pente de celui-ci que se dresse cette ancienne ferme, face au sud pour capter la chaleur du soleil en hiver, mais contre des rochers, et même par endroit dans les rochers, pour bénéficier de leur fraîcheur en été.
Pourquoi avoir construit cette ferme il y a près de 4 siècles sur un site si accidenté ? Pour l’eau bien sûr ! L’or bleu. Car si elle traverse le site de manière intermittente dans le vallon, l’Aigue-brun n’existant que quand il a plu abondamment sur le plateau, elle coule de manière permanente par différentes sources dont la localisation de certaines relève du secret.
C’est le site qu’ont choisi François et Claude Morénas au milieu du XXe siècle pour fonder une auberge de jeunesse qui durant plus de 40 ans et jusqu’au tout début des années 2000 accueilli nombre de jeunes voyageurs venus de toute l’Europe. Ceux-ci y trouvèrent, outre un gîte, un lieu dédié notamment au cinéma et à la randonnée, avec des projections en plein air et dans une salle dédiée et plus de 900 km de sentiers créés par François Morénas et dont certains subsistent et côtoient le GR 92 ‘’traversée du Grand Luberon’’ qui longe le Domaine.
Ce sont les Morénas qui donnèrent le nom de Regain au Domaine, en référence au roman de Giono, qu’ils avaient rencontré. Tandis qu’ils n’ont plus l’âge et la force pour l’habiter, André Richardson, déjà voisin du site, pris d’affection pour le lieu et ses habitants, le rachète en 2005 et l’entretient avant de le vendre en 2020 à Olivier Landrin et Didier Michel.
A ce moment-là Olivier est architecte, Didier est directeur du réseau national de culture scientifique. Tous deux vivent ensemble à Paris et sont mûrs pour changer de vie et, ce qui va de pair, de territoire. Il ne s’agit donc pas pour eux d’acheter une maison secondaire et de l’occuper de temps à autres comme lieu de décompression de leur vie parisienne, mais de vivre dans un lieu, et de faire vivre ce lieu, toute l’année.
Regain les attend.
Regain les séduit et leur fait peur tout autant.
Il y a de quoi. Car Regain demande de l’attention, des travaux, et beaucoup d’énergie. Olivier et Didier en ont et le Luberon et les environs finiront de les séduire.
Comment rénover et habiter une ancienne ferme devenue auberge, en préservant les qualités du bâti tout en l’améliorant pour le rendre plus confortable et l’adapter à son nouvel usage ?
Comment mener cette rénovation de la manière la plus écologique possible ?
Comment gérer les différents espaces boisés ou de prairie qui composent le site ?
Ce sont les différents défis que mènent pas à pas Olivier et Didier depuis 2020.
Le corps de ferme se voit au fur et mesure doté d’une organisation plus fonctionnelle, de pièces plus vastes et captant mieux la lumière naturelle.
Elle se prépare par ailleurs à un recevoir un chauffage au bois en lieu et place de l’actuel chauffage au fioul, des panneaux solaires pour l’autonomie électrique du site, et une isolation en chaux-chanvre, parfaitement adaptée aux maçonneries anciennes.
Pour la gestion des 14 hectares d’espaces extérieurs, une approche écologique est aussi privilégiée.
Les ânes ne sont pas les seuls à tondre les prairies, une dizaine de chèvres et deux moutons contribuent aussi au débroussaillage du site. Pas de désherbage mécanique et encore moins chimique. Et pour l’espace non boisé du pan sud du plateau du Domaine, Olivier et Didier ont opté pour la plantation de 200 pistachiers, un arbre peu gourmand en eau.
Tout cela a évidemment un coût, et pour participer à ce coût et permettre aussi à des voyageurs de profiter de ce lieu exceptionnel, Olivier et Didier ont créé un gîte* sur la partie haute du corps de ferme*, et puis une chambre dans un cabanon de berger en pierres.
Et à terme le site pourra accueillir des groupes pour des séminaires, des mariages, et autres festivités, voire également des évènements culturels.
Je vous souhaite donc chers lecteurs et lectrices d’avoir l’occasion de découvrir le Domaine de Regain et de découvrir son caractère unique et l’harmonie qui y règne.
Harmonie entre plateaux et vallon, entre pierre et végétation, entre ciel et terre, entre hommes et bêtes, au cœur du Luberon.
Je vous souhaite aussi d’y rencontrer Olivier et Didier et leur énergie, et de voir comment ils apportent ce Regain de vie.
NB : j’ai souhaité écrire cet article car j’ai découvert le Domaine de Regain en ayant coordonné sa vente avec Airescoop et ma casquette d’agent immobilier. Le caractère exceptionnel du lieu, son histoire et le projet d’Olivier et Didier m’ont donné envie de mettre ce coup de projecteur.